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Chers lecteurs, 

Vous l’aurez remarqué, je suis encore parvenue, dans la dernière Lettre d’Alice, à vous faire voyager au Japon de manière détournée. Ceux qui ont reçu la fameuse petite enveloppe pleine de surprises dans leur boîte aux lettres ont donc pu retrouver un petit goût de soleil levant, mais cette fois-ci à Rennes, sur les traces de la communauté japonaise qui y vit ! Retorse que je suis. J’espère que cette plongée dans le rapport à la parentalité des Japonais vous aura fascinés autant que moi. Comme chaque mois, il est désormais temps de démêler la fiction du réel et de tout vous dévoiler sur les coulisses de la création de cette lettre de voyage. Parce que la transparence, ça n’est pas bon que pour l’eau des poissons rouges.

Pourquoi cette lettre ? 

De nombreuses choses dans ma vie se déroulent à Rennes, lieu où je vis en ce moment. C’est aussi dans cette ville que j’ai étudié puis fait mes débuts, il n’y a a pas si longtemps, en tant que journaliste ! Je m’étais alors intéressée, pour le compte du Mensuel de Rennes, à la communauté japonaise de Rennes. Ce qui m’avait sauté aux yeux alors, c’était le fait que les femmes japonaises à Rennes ont créé une véritable communauté de mères au foyer, et ont fondé des lieux de sociabilité entre elles, en lien avec leurs enfants. J’ai réalisé près d’une dizaine d’interviews différentes, avec des mères, mais aussi avec un sociologue, Michel Dupaquier. Même si ma petite enquête sur le sujet datait un peu, j’ai jugé qu’il serait intéressant de la remettre au goût du jour grâce aux yeux d’Alice, et me suis à nouveau plongée dans moult recherches pour compléter ce sujet !

Ce qui est fictif

– Les noms des gens : déjà à l’époque où j’ai recueilli ces témoignages, plusieurs personnes ont souhaité rester anonymes. Pour d’autres, je ne suis pas parvenue à les recontacter. Il s’agit cependant de témoignages précieux qu’il aurait été dommage de ne pas vous faire partager. Ne souhaitant pas republier un texte incluant leur identité sans leur accord explicite, j’ai préféré anonymiser le reportage.

– La raison de ma venue : dans la lettre, Alice se laisse tenter par la mention de petits gâteaux japonais et se retrouve embarquée dans une école franco japonaise à Rennes. J’ai beau adorer moi aussi ces petits gâteaux au thé vert, en réalité, j’ai simplement fait une demande d’interview en bonne et dûe forme ! Cela dit, il y avait effectivement thé et petits gâteaux sur place, et par souci de professionnalisme, afin de retranscrire au mieux l’ambiance du lieu, j’en ai bien évidemment grignoté.

– La localisation de certaines interviews : C’est tout de même plus pratique qu’Alice rencontre tout le monde d’un coup, non ? En réalité, les interviews qui sont à l’origine du contenu de cette lettre se sont faites sur plusieurs semaines. Une partie a bien eu lieu à l’école complémentaire, mais je me suis aussi rendue à l’association Petits azuki qui est mentionnée, ainsi que dans divers cafés pour rencontrer toutes ces mamans ! Et oui, c’était l’époque où l’on pouvait encore faire des interviews dans des cafés…

Ce qui est totalement vrai, et c’est plutôt rigolo

– L’alpinisme sur escalier : vision fascinante, que cette flopée de bambins qui grimpait les marches de l’escalier d’un collège ! Lesdites marches n’étant pas forcément conçues pour le format des enfants, les mères encourageaient leur progéniture dans cette escalade parfois périlleuse…

– Le magasin Petit Bateau : histoire étonnante, mais que l’on m’a bien relatée de cette façon. L’une des personnes présentes à l’école complémentaire japonaise, à son arrivée en France, ne savait pas comment entrer en contact avec d’autres Japonaises. Il lui a paru tout naturel de se rendre dans un magasin Petit bateau. Il semble que cela ait fonctionné, étant donné l’engouement des Japonais pour cette marque ! Un amour immodéré des marinières, peut-être ? En tout cas, je suis presque sûre que nous sous-estimions tous le potentiel de mise en relation de cette innocente boutique.

Mes sources écrites

Pour les curieux qui souhaiteraient approfondir le sujet, voici les sources écrites sur lesquelles je me suis appuyée pour compléter mes reportages de terrain. 

– Jean Claude Jugon, Petite enfance et maternité au Japon, perspectives transculturelles, L’Harmattan, 2002

– Kiyoko Kamibeppu, Reconsideration of motherhood in contemporary Japan, The american journal of psychoanalysis, 2005

– Masando Kubota et Raymond Voyat, Aspects de la psychologie de l’éducation de l’enfant au Japon, PUF, 1993

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