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Chers lecteurs,

C’est une lettre musicale que vous avez pu découvrir pour cette période festive de décembre. Nous sommes allées à la rencontre de Rodrigue, qui est musicien de rue à Rennes. Il a passé pas moins de 30 années à faire résonner les rues de Rennes du son de sa guitare et de sa voix. On vous emmène dans les coulisses de cette lettre pleine de sons et de chaleur humaine !

Pourquoi une lettre sur un musicien de rue ?

Cela faisait un moment déjà que cette idée traînait dans ma besace journalistique… Il m’est souvent arrivé de croiser Rodrigue un musicien de rue, sur les pavés de Rennes, même si, à ce moment là, je ne connaissais pas son nom. L’idée d’une lettre à son sujet a donc tout naturellement fini par germer. Je suis passée de nombreuses fois devant lui avant d’enfin oser l’aborder. Et oui, je suis un tout petit peu plus timide que notre Alice, même si je suis aussi souvent amenée à accoster des gens de façon aléatoire. Un beau jour, j’ai donc mis ma flemme de côté et pris mon courage à deux mains pour aller lui parler. J’avais pour cela un atout de taille : une pièce de monnaie de Transnistrie. Pour ceux qui ne connaitraient pas ce fameux « pays qui n’existe pas », je vous invite à relire la toute première Lettre d’Alice ou à aller jeter un coup d’œil à l’article de blog correspondant ! Bref, j’avais donc cette pièce dans ma poche, et je la lui ai donnée pour le remercier de sa musique. Bien évidemment, il m’a questionnée sur sa provenance, ce qui m’a permis de lui parler des Lettres d’Alice… Et de lui demander de le suivre pendant une journée pour faire un reportage sur son métier.

Ce qui est fictif

La date (et donc, le froid !) : la lettre est écrite pour le mois de décembre, mais le reportage a eu lieu en réalité en octobre. Il faisait donc un peu moins glacial que ce qui est décrit dans la lettre. À ce moment-là, Rodrigue m’avait par contre décrit dans le détail ses outils contre le froid, comme les fameux gants avec des trous pour les doigts dont on a besoin pour jouer de la guitare…

La façon de l’aborder : les pièces de monnaies étrangères, meilleure idée du monde pour aller rencontrer les musiciens de rue ! Alice, notre personnage, s’est montrée un peu plus directe en allant simplement demander à Rodrigue si elle pouvait le suivre. Elle n’a pas froid aux yeux.

Le chocolat chaud : élément de fiction majeur, car même si j’étais assise en terrasse au moment de la scène décrite, il se trouve que le restaurant n’est jamais venu pour prendre ma commande. Drame.

Ce qui est totalement vrai, et c’est plutôt rigolo

La chaise en bois : Rodrigue se balade bel et bien avec une chaise en bois qui, si elle n’est plus toute jeune, fait toujours son petit effet. Il ne l’avait pas dès le début, mais il a fini par trouver ça assez indispensable !

Les billes : Rodrigue me disait que pour lui, recevoir de l’argent en jouant de la musique dans la rue, c’était un peu comme gagner aux billes quand on est enfant. S’il y a bien une chose qui ne relève pas de la fiction dans cette lettre, c’est son regard d’enfant extrêmement content de lui lorsque quelqu’un s’arrête pour lui donner une pièce !

Patrick Sébastien : parmi les choses que des personnes peu bienveillantes lui ont lancées au cours de sa carrière, il y a… Du Patrick Sébastien. Il m’a ainsi raconté qu’un jour, quelqu’un qui voulait le faire taire a ouvert sa fenêtre en grand et diffusé à fond une chanson fort délicate pour ces circonstances « Ah si tu pouvais fermer ta gueule »… Et bien nous, on préfère Brassens. Que cela soit dit.

À bientôt par lettres !

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