fbpx

Nyan Nyan Ji, ou le temple du miaou miaou

Nyan Nyan Ji, ou en français, “le temple du miaou miaou”. Sous ce nom déroutant se cache un étrange petit musée comme on les adore, chez les Lettres d’Alice. Tenu par une famille locale, le lieu vénère le chat sous toutes ses formes… Une perle kyotoite à découvrir pour ceux qui aiment les endroits qui sortent des sentiers battus !

nyan nyan ji Kyoto
Au Nyan Nyan Ji, un autel en l'honneur des chats est dressé ! © Les Lettres d'Alice

La découverte du Nyan nyan ji est encore un cadeau de la Kamogawa. C’est au détour des méandres de cette rivière, qui serpente au beau milieu de Kyoto, que nous avons découvert le Nyan nyan ji. Pas tout à fait par hasard, pourtant. Ce jour-là, nous avions envie de partir à l’aventure, sortir des habitudes ! Mais sans avoir la moindre idée de comment y parvenir…

Emplacement du Nyan Nyan Ji. / Impression d'écran Google Maps.

Nous avons alors erré sur Google maps au petit bonheur la chance : c’est souvent un bon moyen de dégoter des perles nichées au milieu de nulle part. C’est alors que notre regard s’est arrêté sur Nyan Nyan Ji, que l’on peut traduire comme “temple du miaou miaou”. Nous n’avions besoin d’aucune information supplémentaire pour nous y rendre. Il nous fallait découvrir ce qui se cachait derrière cette étrange dénomination ! C’est donc en vélo que nous avons remonté le cours de la Kamogawa, pour y arriver au terme d’une jolie balade.

Des chats, des chats partout ! 

Le bâtiment traditionnel, tout en bois, suffirait presque à ravir les yeux. Dès l’arrivée, l’attention est pourtant attirée par une série d’affiches complètement décalées qui montrent des “chats célèbres”. Monya Lisa, Toutanyanmon…

Nous finissons par comprendre qu’il s’agit d’expositions artistiques thématiques. C’est d’autant plus intrigués que nous franchissons la porte en bois qui nous sépare de ce très félin endroit. À l’entrée, on se déchausse avant de franchir le petit hall d’entrée. L’arrivée se fait par la boutique, où se trouvent entreposées des créations de styles très hétéroclites, avec, bien sûr, un seul mot d’ordre : le chat. Ici, quelque 150 artistes de tout le Japon exposent ou proposent des créations, nous explique la personne chargée de l’accueil. 

L'extérieur du Nyan Nyan Ji. © Les Lettres d'Alice

C’est au-delà de la boutique que l’expérience devient vraiment fascinante. Toute une partie du bâtiment est aménagée pour ressembler à un véritable temple bouddhiste… Mais qui vénérerait un chat. Sur un sol de tatami, un somptueux autel est dressé pour accueillir les prières. Des boîtes de pâté pour chat font office d’offrandes, tandis que diverses statues félines ornent le “lieu de culte”. Différentes figures de chat à taille humaine, aussi adorables que dérangeantes, décorent également les lieux. La star incontestée du lieu reste pourtant le “prêtre” : un chat en chair et en os qui concentre toute l’attention des visiteurs dès lors qu’il surgit dans la pièce.

Le fameux autel félin. © Les Lettres d'Alice

Sur les traces de Toutanyanmon

Il faut ensuite emprunter un escalier étroit qui mène à un étage inférieur. On pourrait presque le croire dissimulé en dessous du “temple”. Ici sont accueillies des expositions thématiques, qui changent à chaque saison. Au moment où nous nous y rendons, c’est Toutanyanmon qui est mis à l’honneur : il s’agit donc d’une exposition “archéologique” qui a pour thème le mode de vie de chats très humains en Égypte antique. Chaque pièce est mise en scène comme dans un musée archéologique, et accompagnée de légendes si élaborées qu’elles en deviennent cocasses. C’est tout un univers fictif qui se déploie devant nos yeux !

Mystérieux ornement ayant probablement appartenu à un pharaon chat... © Les Lettres d'Alice

Un musée familial

Le Nyan Nyan Ji a sept ans d’existence, mais ne s’est pas toujours présenté comme un musée. Ce qui est certain, c’est qu’il n’a jamais été un véritable temple ! À l’origine, il s’agissait en fait d’un café. La pandémie de covid-19 a fait décliner son activité, si bien que les tenants des lieux ont décidé de se reconvertir en espace d’exposition. C’est une famille au complet qui gère le Nyan Nyan Ji. Animés par une passion commune pour les chats (surement une épidémie de myxomatose), ils ont décidé d’orienter le musée vers cette figure ô combien populaire. Si l’on en croit le nombre de visiteurs présents dans ce petit coin reculé, la formule a plutôt l’air de fonctionner.

Les visiteurs sont rassemblés autour du "prêtre". © Les Lettres d'Alice

Vestige de leur ancienne vocation ? Aujourd’hui, il est encore possible de savourer un bon café latte banane ou autre boisson réconfortante, grâce au petit camion qu’ils accueillent  parfois devant le musée.

Comment se rendre au Nyan Nyan Ji ? 

Bien entendu, vous pouvez vous aussi prendre votre courage à deux pieds et faire la remontée de la kamogawa à vélo. Notez tout de même que la fin est un peu rude, en raison de la côte qui se fait de plus en plus dure. Le retour, tout en pente, est tout de même une belle récompense, et remonter le cours d’eau constitue une chouette balade. Si vous n’êtes pas d’humeur sportive, des bus passent aussi près du Nyan Nyan Ji.

Infos pratiques

– Arrêt de bus Mikoga Fuchi à deux minutes de marche. 

– Accessible par les lignes 17 et 18 depuis la gare de Kyoto. 

– 800 yens l’entrée par adulte, 600 yens par enfant

– Ouvert de 11h à 17h, fermé le mardi

– Site internet : https://nyannyanji22.www2.jp/en/ 

Intéressés par le Japon ? 

Découvrez Yurei, une aventure postale au coeur du Japon et de ses esprits fantomatiques…