Une minuscule île, perdue au sud de la Norvège… C’était la destination d’Alice pour cette lettre du mois d’août. Une île déserte ? Pas tout à fait. Sur les traces de Marie, bagueuse d’oiseaux, notre exploratrice est allée à la rencontre des petits habitants à plume de ce morceau de rocher plein de vie. Retour sur les coulisses de ce reportage, réalisé par Morgane.
Pourquoi une lettre de voyage sur le baguage d’oiseaux ?
C’est près de Dinan, destination légèrement moins exotique que la Norvège, que j’ai croisé la route de Marie… Et découvert le baguage d’oiseaux ! Je l’ai observée pour la première fois exercer son métier dans son jardin, où elle avait tendu quelques filets. Devant la précision de ses gestes et la passion avec laquelle elle parlait de ses petits protégés, j’ai commencé à m’intéresser à ce milieu à part qu’est celui des bagueurs. Le baguage d’oiseau est une technique qui consiste à poser une petite bague sur leur patte afin de les identifier et effectuer un suivi. C’est un art qui s’exerce tout autour du monde ! Quand j’ai appris que Marie n’allait pas tarder à partir en Norvège, pour exercer sur une île, je n’ai pas hésité bien longtemps pour lui demander si je pouvais la suivre…
Et la part de fiction, dans tout ça ?
Le rythme si particulier des rondes pour aller chercher les oiseaux dans les filets, à chaque heure écoulée, ne laissait pas beaucoup de place à la fiction. La temporalité, simplement, est un peu décalée dans cette lettre, puisque je me suis rendue en Norvège au mois de mai 2022, et que la publication a eu lieu en août. D’autres visiteurs nous ont également gratifié de leur présence, mais je ne les ai pas tous évoqués dans la lettre.
Ce qu’ALice ne vous a pas dit
- Les 30 kilos de boîtes de conserve : Comme je savais que la nourriture est plutôt chère, en Norvège, j’avais emmené des provisions dans une énorme valise. J’ai d’ailleurs dû la délester de quelques boîtes de conserves avant de partir, car elle était bien trop lourde. Les norvégiens se sont gentiment moqué de nous lorsqu’ils ont dû nous aider, Marie et moi, à hisser notre fardeau à travers le terrain accidenté. Il n’empêche : nous étions bien contente d’avoir notre petite bouteille de vin et notre fromage !
- Le mauvais capuccino : À cause (ou grâce ?) de Marie, je me suis mise au capuccino. Les levers à trois heures du matin après une soirée à deviser jusqu’à minuit ont eu raison de mon aversion prononcée pour le café. Régulièrement, pendant nos pauses, je buvais donc un capuccino en poudre auquel j’ajoutais trois ou quatre sucres, pour faire bonne mesure. Comme j’y ai pris goût, j’ai fièrement commandé un capuccino dans un café, à mon retour à Oslo. C’est là que j’ai découvert la terrible vérité : je n’aime que les mauvais capuccino en poudre.
- La zumba sur les rochers : J’ai découvert pendant ce séjour une activité insoupçonnée que Marie pratique : la zumba. Comme je suis plutôt facile à embarquer dans des plans bizarres, je me suis mise à danser avec elle, avec un talent proche du zéro. Nous allions parfois nous planquer à l’autre bout de l’île pour éviter les regards des ornithologues norvégiens. On assume, mais pas trop quand même…
Les retours concernant cette article
— Alice
— emily
— Alice
— Laëtitia